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Introduction à UNIX

Linux



Table des Matières

But du document

Ce document est une courte introduction au système d'exploitation UNIX. Il donne les informations de base qui vous permettrons d'utiliser et de comprendre une station de travail UNIX.

UNIX est un OS extrêmement puissant et malheureusement complexe, ce document vous ouvre une porte vers sa maîtrise. Le but n'est pas découvrir toutes les fonctionnalités de LINUX, pour cela il vous faudra lire un ouvrage plus conséquent, par exemple : "UNIX" de M. Wielsch.
 

Principes de base et définitions

LINUX est le nom que Linus Torvalds a donné à sa propre version de UNIX.

Une station de travail (Work Station) est un ordinateur puissant qui est destiné des tâches praticulières. Il a peu de temps encore, on opposait les stations de travail aux PCs, qui étaient bien loin derrière au niveau des performances. Ceci a légèrement changé, car heureusement pour nous les utilisateurs et malheureusement pour les fabricants de station de travail, les PCs ont connus un évolution technologique énorme. Si bien qu'à l'heure actuelle certains PCs haut de gamme sont plus performants que certaines stations de travail bas de gamme, pour un prix nettement moins élevé.

UNIX est un système d'exploitation multitâches et multi-utilisateurs.
(MS-DOS est un système d'exploitation monotâche et mono-utilisateur).
 

Système d'exploitation
 (Operating System) 
 
Il s'agit d'un "programme" qui est charge de gérer les ressources matérielles (mémoire, écran, clavier, disque...) et de mettre ces ressources à disposition des programmes de l'utilisateur. 
Multitâches
Le système d'exploitation est capable de faire "tourner" plusieurs programmes en même temps. (Sur un ordinateur qui n'a qu'un processeur les programmes utilisent le processeur tour à tour très rapidement. Ce qui donne l'impression à l'utilistaeur que les programmes fonctionnent tous en m^eme temps.)
Multi-utilisateurs
Plusieurs utilisateurs différents peuvent utiliser le même ordinateur en même temps. Ils ont chacun un écran et un clavier (terminal), ils se partagent le processeur, la mémoire et le disque dur... Ils ont chacun un acompte différent qui peut être protègé par un mot de passe, ce qui garantit une securité minimum. Un utilistateur ne peut pas éffacer les fichiers crées par un autre, sauf si l'administrateur lui en donne le pouvoir.

l'administrateur est la personne qui s'occupe de gèrer la station de travail. Son role est de créer les acomptes pour le nouveau utilistaeur et de gèrer la configuration des logiciels. Le nom de son acompte est toujours "root". Il a tous les pouvoirs, il peut tout effacer sur le disque dur, changer les mots de passe des utilisateurs et si  il en a envie, il peut lire les fichiers personnels des utilisateurs.

Le SHELL est l'interpréteur de commande. Il sert à "traduire" les informations qui proviennent du système d'exploitation en informations compréhensibles par un humain et inversement, à "traduire" les informations entrées par un humain en informations compréhensibles par l'OS (Operating System). Il permet aussi de créer des petits programmes et donne accès à quelque commandes de base (ls, cd, pwd, ...).

X-Window ajoute des fonctions spécialisées pour l'affichage graphique.

Le gestionnaire de fenêtres (Window manager) sert à définir l'apparence des icons, des fenêtres, les couleurs et les actions à effectuer lorsque l'utilisateur "cilc" avec la souris.

Le bureau est la totalité de l'écran, là où viennent se poser les icons, ...

Le BIOS sert à initialiser le matériel, à vérifier qu'il fonctionne et à charger le Kernel UNIX dans la mémoire.

Schéma simplifié des différentes couches logiciels :


 
 

Historique

Le premier système d'exploitation UNIX a été créé en 1969 par Bell Laboratories, un centre de recherche commun à AT&T et Western Electric. En 1976, le système a commencé à être diffusé commercialement.

Depuis plusieurs sociétés ont développé séparément leurs versions de UNIX. Les universités américaines ont largement contribué au développement de UNIX, en particulier celle de Berkeley.
AT&T a essayé de définir les standards UNIX, les différents constructeurs informatiques ne suivent pas forcement ces standards. Les derniers standards sont l'X/OPEN Portability Guide et POSIX, beaucoup de sociétés les suivent.

L' X-Consortium du MIT (Massachusetts Institue for Technology) qui réunit la plus part des constructeurs informatique  a développé l'interface graphique X-Window pour UNIX.

( MS-DOS, le système d'exploitation qui a fait la fortune de Bill Gates, est un lointain dérivé de UNIX. Windows NT est un système d'exploitation qui tente de préserver la compatibilité MS-DOS et les avantages du Multi-tâches UNIX.)

Il existe plusieurs versions de UNIX qui fonctionnent sur les PC compatibles IBM, dont une particulièrement intéressante, puisque elle est gratuite , comprend un nombre impréssionnant d'applications et est accompagnée de tous les codes sources.  Elle s'appelle LINUX. Elle a été développée par Linus Torvalds (Université d'Helsinki Finlande) et des milliers de bénévoles. A l'heure actuelle, Linux est le seul OS pour PC qui peut prétendre concurrencer ceux de Microsoft dans un proche avenir.

Fonctionnement simple d'un ordinateur

Tous les ordinateurs doivent contenir les éléments physiques suivants pour fonctionner :
  • Un micro-processeur (CPU), qui traite les données en fonction des programmes.
  • De la mémoire RAM, pour y stocker temporairement les données et les programmes.
  • Une ROM, qui contient un petit programme qui permet d'initialiser l'ordinateur (BIOS).
  • Des périphériques, pour stocker les programmes et les données, et pour inter-agir avec les utilisateurs.
  • Un bus (= des fils électriques), qui relie ensemble tous les autres éléments.
  • Une alimentation électrique en courant continu.
 Architecture simplifiée d'un ordinateur :

Séquence de démarrage :

  1. L'ordinateur est allumé.
  2. Après quelques dixièmes de secondes un "RESET" est automatiquement généré.
  3. Le processeur va lire les instructions placées dans la ROM.
  4. Ces instructions lui indiquent de détecter et d'initialiser tous les composants présents dans l'ordinateur.
  5. Il mémorise dans la RAM toutes les adresses et le type de tous les composants qu'il a trouvé.
  6. Si il trouve un problème sur un des composants, il s'arrête et affiche un message à l'écran.
  7. Sinon, il essaie de trouver le système d'exploitation. Il ira le chercher sur le disque dur (PC), sur une disquette (PC), sur un CD-ROM (PlayStation), dans une cartouche ROM (Nintendo 64) ou sur le réseau (PC sans disque dur) suivant le type de l'ordinateur.
  8. Si il ne trouve pas de système d'exploitation, il affiche un message et s'arrête. Sinon, il le charge dans la RAM.
  9. Si tout se passe bien, il exécute le système d'exploitation et l'ordinateur est prêt à être utilisé.


Le micro-processeur (CPU : Central Processing Unit) est chargé d'exécuter les instructions des programmes. Ce n'est pas un cerveau, il complètement stupide, il ne fait que ce que le programmeur lui demande de faire. Si le CPU se retrouve dans une situation que le programmeur du kernel n'a pas prévu, il fait "planter" le système. Sous UNIX un "plantage" du système se traduit par un message du genre "PANIC : General exception". Le "plantage" d'un programme simple se traduit par un message du style "Segmentation Fault. core dumped".
 

Utiliser UNIX

Pour utiliser Unix il faut :
  • Un ordinateur (relativement puissant) avec un disque dur contenant le système d'exploitation.
  • Raccorder l'ordinateur à une prise 230V et l'enclencher !!!
  • Quand la bannière du LOGIN apparet, il faut entrer un nom d'acompte et un mot de passe. Sur toutes les machines, il y un acompte "root" qui est destiné à l'administrateur du système, en général  les utilisateurs normaux n'y ont pas accès. En général, il y a aussi un acompte "guest" qui n'est pas protégé par un mot de passe, mais l'utilisateur "guest" (invité) n'a pas le droit d'effacer ou de modifier les fichiers qu'il n'a pas créer lui-même. Si vous êtes sur votre propre machine, vous avez certainement un acompte à votre nom et un mot de passe connu de vous seul.
  • Pour quitter son acompte UNIX, il faut  taper "logout" dans un  Shell,.
  • Pour arrêter l'ordinateur, il faut taper "init 0" dans un  Shell (fonctionne uniquement en root).

Travailler avec UNIX

  • UNIX et les outils standards de UNIX ne permettent pas de réellement travailler, ils servent uniquement à administrer le système. Pour travailler avec UNIX, il faut lui ajouter des applications telle que "Netscape", "TheGimp", "StarOffice", "ApplixWare"...
  • Donc, en général, vous ne travaillez pas avec UNIX. Vous travaillez avec des applications qui fonctionnent sous UNIX, c'est totalement différent. Le présent document traite uniquement de UNIX lui-même et pas des applications.

 Exécuter des commandes ou lancer des applications

Pour exécuter une commande ou une application, il y a plusieurs façons de faire pour arriver au même résultat :
  • La plus simple, si vous avez KDE ou Gnome : Si l'icon de l'application se trouve sur le bureau, cliquez  dessus.
  • Si l'administrateur a configuré le menu de la barre des tâches pour votre application, cliquez sur le menu correspondant.
  • La solution la plus "UNIXienne" : Ouvrez un "Shell" (xterm sous X-Window) et tapez le nom de votre application.

Shell : bash

Le shell par défaut, quand vous ouvrez un  Shell, est "bash". Il est possible d'en activer  d'autres qui sont  plus ou moins pratique (exemple :"tcsh").

Les points communs à tous les shells :

  • Le premier mot qui est tapé sur la ligne est la commande ( ex : ls ).
  • Les mot qui suivent la commande et qui sont précédé par un "-" sont des options ( ex : ls -l ).
  • Les autres mots qui suivent sont des arguments ( ex : ls -l /home/moi ).
  • Les majuscules et les minuscules ne sont PAS équivalentes.
  • Le shell exécute uniquement les commandes qui se situent dans un répertoire spécifié par la variable d'environnement path.
  • Pour exécuter une commande qui ne se trouve pas dans le path, il faut spécifier sont chemin d'accès.
  • Pour interrompre l'exécution d'une commande, pressez : <Control>C.
  • Pour exécuter deux commandes de suite sur une seul lignes, il faut les séparer par un ";" ( ex : ls ; date ; echo "Fin").
  • Pour quitter le shell, tapez : exit.
  • En cas d'erreur de frappe, utilisez la touche Back Space.
  • Sou X-Window, avec le bouton de gauche de la souris, il est possible de sélectionner du texte. Avec le bouton du milieu, il est possible de le coller sur la ligne de commande.
  • Il est possible de rediriger les informations qu'une commande affiche à l'écran dans un fichier à l'aide de ">" (ex : ls -l > /usr/tmp/tst.tmp). Si on utilise ">>" les informations contenues dans le fichier de destination ne seront pas écrasées. (ex : ls

    • l >> /usr/tmp/tst.tmp).

  • Il est aussi possible de rediriger les entrées/sorties d'une commande vers une autre commande avec "|" (ex : ls -l | cut -c1,5). Cette méthode s'appelle pipe.
  • L'étoile "*" remplace zero ou plusieurs lettres dans un nom de fichier (ex : ls -l /usr/tmp/*.tmp).
  • Le point d'interrogation remplace une lettre dans le nom d'un fichier (ex : net?cap?).
 Les + de bash :
  • La touche <TAB> complète les commandes et les noms de fichiers.
  • les touches de flèches permettent de rapeller les commandes précédentes.

Le système de fichiers

Il y a 3 types de fichiers :
  • Les fichiers normaux ( textes, exécutables, applications ...)
  • Les répertoires ( directory )
  • Les fichiers spéciaux ( devices )
Tous les répertoires sont des sous-répertoires de la racine ( / ).
Les répertoires peuvent contenir des fichiers normaux, des fichiers spéciaux et des sous-répertoires.
Les fichiers spéciaux sont, par convention, tous contenus dans le répertoire /dev ou un de ses sous-répertoires. Les fichiers spéciaux permettent l'accès au matériel de l'ordinateur.
Le répertoire /etc contient tous les scripts de configuration, /bin contient les programmes indispensables à UNIX, /var contient tous les fichiers dont la taille peut varier fréquemment, /usr contient tout ce qui peut être utile aux utilisateurs.

L'arborescences en bref :

 

Les répertoires où les utilisateurs doivent enregistrer leurs fichiers sont : "/usr/tmp" pour les fichiers temporaires et "/home/Nom_Utilisateur" (ex : "/home/guest") + ses sous-répertoires pour tous les fichiers normaux.

Les chemins d'accès

Tous les fichiers ont un chemin d'accès, il peut être relatif ou absolu. Il est relatif quand il ne commence pas par un "/".
Un chemin relatif indique le chemin d'accès par rapport au répertoire courant.

Exemple :

    linux10 # pwd
    /home/guest
    linux10 # ls .netscape
    cache        history.list
    history.db
    linux10 # ls /home/guest/.netscape
    cache        history.list
    history.db
    linux10 #
Nous nous trouvons dans le répertoire "/home/guest". Par un chemin relatif, nous affichons la liste des fichiers contenus dans le sous-répertoire ".netscape", puis la même chose avec un chemin absolu.

La command pwd indique le chemin absolu du répertoire courant. La commande cd permet de changer de répertoire courant.

Tous les répertoires, même si ils sont vides, contiennent 2 pseudo-sous-répertoires : "." et "..".
Le "." représente le répertoire lui-même et ".." représente le répertoire parent.

Exemple :

    linux10 # pwd
    /home/guest
    linux10 # ls -a /home/guest
    .                     .netscape
    ..                   .profile
    linux10 # ls -a .
    .                     .netscape
    ..                   .profile
    linux10 # ls -a /home
    .                     user1
    ..                   guest
    linux10 # ls -a ..
    .                     user1
    ..                   guest
    linux10 # ls -a ../guest
    .                     .netscape
    ..                   .profile
    linux10 # cd ..
    linux10 # pwd
    /home
    linux10 #

 Nom des fichiers et répertoires

Les noms de fichier et de répertoires peuvent contenir sans aucun problème les caractères suivants :
    ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ
    abcdefghijklmnopqrstuvwxyz
    0123456789
    ,_
Il est aussi possible d'utiliser ".", "+" et "-". Mais pas comme premier caractère du nom. Si vous créez un nom de fichier commençant par un ".", il sera caché. C'est dire qu'il faudra utiliser la commande "ls -a" pour le voir. Il ne faut jamais utiliser le "+" ou le "-" au début du nom, car certaine commandes le considérerait comme une option. Les espaces sont aussi interdits.

Il peut y avoir jusqu'à 255 caractères dans un nom de fichier ou de répertoire.

Il est possible de donner 2 ou plusieurs nom à un fichier avec la commande ln. Pour créer un répertoire on utilise mkdir.
 

Les droits d'accès

Tous les utilisateurs ont le droit d'exécuter, de lire et d'écrire dans des fichiers qu'ils ont crées eux-mêmes. L'utilisateur root à tous les droits, il peut tout exécuter, tout lire, écrire dans tous les fichiers et tous les supprimer. L'utilisateur guest a le droit de lire presque tous les fichiers, d'en exécuter une bonne partie et d'en modifier aucun. Les droits des autres utilisateurs dépendent du groupe dont ils font partie.

Chaque fichier a 3 catégories de droits d'accès :

  • le créateur du fichier
  • le groupe d'utilisateurs dont fait partie le créateur du fichier
  • le reste des utilisateurs
La commande ls -l renseigne sur ces droits, chmod change ces droits.

r : lecture autorisée
w : écriture autorisée
x : exécution autorisée

type du fichier
droits du créateur
droits des utilisateurs du groupe du créateur
droits de tous les autres utilisateurs
-
---
---
---
Exemple :
    linux10 # ls -l
    drwxrwxr-x  1 root      root      1024 Apr 27 20:45 CMD/
    -rwxr-xr-x  1 guest     users     1290 Apr 27 20:34 hello_world
    -rw-rw-r--  1 guest     users      450 Jun  6 11:23 mon_fichier.txt
    linux10 #
CMD est un répertoire, le créateur et son groupe ont tous les droits, les autres ne peuvent pas écrire dans ce répertoire, ni le supprimer.

hello_world est un fichier exécutable par tout le monde, le créateur est le seul à pouvoir le modifier ou le supprimer.

mon_fichier.txt est lisible par tout le monde, le créateur et son groupe peuvent le supprimer.
 

Les processus

Un application, une commande ou un programme lorsqu'ils sont chargés dans la mémoire puis exécutés deviennent des processus. Chaque processus à un numéro d'identification PID.

La commande ps -x affiche tous les processus qui tournent actuellement. La commande killall stop tous les processus du même nom. La commande kill -9 stop un seul processus.

Exemple :

    linux10 # ps -x
    PID  TTY STAT  TIME COMMAND
    190  pp0 S     0:00 netscape
    191  pp0 R     0:00 hello_world
    234  pp0 S     0:00 hello_world
    239  pp0 S     0:00 netscape
    linux10 # killall netscape
    linux10 # ps -x
    PID  TTY STAT  TIME COMMAND
    191  pp0 R     0:00 hello_world
    234  pp0 S     0:00 hello_world
    linux10 # kill -9 191
    PID  TTY STAT  TIME COMMAND
    234  pp0 S     0:00 hello_world
    linux10 #
Toutes les commandes peuvent devenir des processus d'arrière plan, si on leur ajoute un "&". C'est à dire que l'on perd le contrôle direct de la commande (<CONTROL>C ne stop plus l'exécution de la commande). Le seul moyen de l'arrêter est d'utiliser kill ou killall. L'avantage de lancer une commande en arrière plan, est que l'on peut immédiatement relancer une autre commande dans le shell.

Exemple :

    linux10 # netscape&
    linux10 # xedit&
    linux10 #

 UNIX en réseaux

Unix dispose de plusieurs commandes pour travailler en réseau, les plus utilisées sont rcp, ftp, rlogin, ping, telnet et rsh.
Les  fonctions de UNIX spécifiques aux réseaux permettent de :
  • Transférer des fichiers d'une machine à l'autre (ex : rcp guest@linux10:/usr/tmp/log.tmp root@linux20:/usr/tmp ).
  • Exécuter des programmes sur une machine à distance (ex : rsh guest@linux10 "ls /usr/tmp" ).
  • Ouvrir une session de terminal à distance (ex : rlogin -l guest ovens10 ).
  • Intégrer des fichiers d'une machine distante dans l'arborescence d'une autre machine (ex : mount linux10:/usr/tmp /mnt ).
Lancer des commandes à distance peut être relativement amusant, malheureusement cela peut être nettement moins drôle pour celui qui travail sur la station cible. Voir apparêtre une image en plain écran ou un son à volume maximal lorsque l'on effectue une opération délicate, peut engendrer une mauvaise réaction de l'utilisateur et lui faire perdre des données. Sans compter que la surcharge momentanée du processeur peut, dans certaines conditions, faire totalement "planter" le système. Donc, n'abusez pas des fonctionnalités de UNIX en réseau, faites ce que voulez avec votre station, mais respectez celles des autres.
 

Les données sont transmises entre les deux machines par les interfaces ethernet qui sont reliées entre elles par un câble.
Les données ne sont pas transmises tel quelles sur le câble, on leur ajoute des entêtes qui servent à savoir qui a envoyé les données et à qui elles sont destinées. UNIX utilise en général le protocole TCP/IP pour communiquer entre les machines.
Chaque machine à un numéro unique (ex : 192.34.46.2) appelé "IP address". Chaque machine à un nom (HostName), UNIX convertit automatiquement ce nom en "IP address". Vous devez donc connaître soit l' "IP address", soit le "HostName" d'une machine pour pouvoir y accèder à distance.
 

entête ethernet
    entête internet 
données
0x89 0xf8 0xac 0x78 0x56 0xe2
192.34.46.2
0111110101011111010000..........1111101110101010101110

La commande last permet de savoir le nom des derniers utilisateurs qui ont ouverts une session sur un système.

Les commandes :

UNIX dispose d'énormement de commandes, qui ont en plus plusieurs options. La seule façon de connaître toutes les commandes disponibles et leurs options est d'utiliser man ou xman.
L'option "-k" de man permet de faire un recherche par mot clé (Ex: man -k sound).
man
man man man man man man man man ...

Voici une liste non-exhaustive des commandes standards de UNIX :
 

Commande
Description de la commande
alias Définition de pseudo commandes. ex : alias dir="ls -l"
ar Archivage de fichiers.
at Exécution decalée dans le temps d'une commande. ex : at 1615 < toto.run
awk Langage de programmation.
banner Affichage de grands caratères. ex : banner hooops 
basename Retoune le nom du ficher seul dans un chemin absolu. 
ex : basename /usr/people/converse/converse
bg Met un processus en arrière plan.
break Interruption d'une boucle.
breaksw Interruption de switch.
cal Affiche un calendrier.
cancel Suppression d'une impression en cours.
case Decision à choix multiples.
cat Affiche le contenu d'un fichier.
gcc Compilateur C.
cd Changement de réperoire courant.
chgrp Modifie le groupe créateur d'un fichier.
chmod Modifie les droits d'un fichier. ex : chmod +x execut_me
chown Changement du propriétaire d'un fichier.
chroot Indique une racine virtuelle à une commande.
coltabl Modifie les valeurs par défaut de l'odre de tri.
continue Reprend l'exécution d'une boucle.
cp Copie un ou des fichiers. ex : cp toto.txt titi.txt
cpio Archivage et désarchivage.
crontab Execution d'une commande à intervals réguliers.
cu Liaison avec une machine par modem.
cut Coupe des fichiers en colonnes. ex : cat toto.txt | cut -d "-"

  • f3,8
date Affiche la date actuelle.
dd Copie et conversion de fichiers. 
ex : dd if=/usr/tmp/toto.txt of=/tmp/titi.txt
default Choix par défaut. 
df Affiche l'espace utilisé sur le système de fichiers.
diff Affiche les différences entre 2 fichiers.
du Affiche l'espace utilisé du disque.
echo Affiche du texte. ex : echo "hello world !"
ed Editeur ligne.
egrep Affiche toutes les lignes qui contiennent un mot recherché. 
ex : cat toto.txt | egrep 'titi'
env Affiche et modifie les variables d'environnement.
eval Evalue plusieurs foix le contenu d'une ligne de commande.
ex Editeur ligne.
exit Sortie d'un script ou d'un shell.
export Export les variables dans les shells enfants.
expr Evaluation d'une expression. ex : echo `eval 2 + 2`
false Valeure de retour d'un script shell.
fc Rappel des commandes précédentes
fg Remet une commande d'arrière plan au premier plan.
fgrep Recherche rapide d'un mot dans un fichier. 
ex : fgrep "hello" toto.txt
file Affiche le type d'un fichier.
find Cherche un fichier. ex : find / -name "t?t?.txt" -print
for Boucle.
foreach Boucle.
goto Saut.
grep Recherche d'un mot dans un fichier. ex : grep "ERROR" toto.txt
cat /proc/pci Affiche la configuration matérielle.
   
history Affiche les dernières commandes exécutées.
id Affiche les numéros d'utilisateurs et de groupes.
ifconfig Affiche le nom des interfaces réseau configurées.
if Si.
jobs Affiche les processus d'arrière plan.
join Join deux fichiers.
kill Envoie un signal à un processus. ex : kill -9 1458
last Affiche le nom des derniers utilisateurs de la machine.
ld Linker.
ln Création d'un lien sur un fichier.
logname Affiche le nom de l'utilisateur.
logout Fin d'une session.
lpr Impression.
lpq -l Affiche l'état de l'imprimante.
ls Donne la liste des fichiers.
m4 Préprocesseur de macro.
mail E-Mail.
mailx E-Mail.
make Contruction de programmes.
man Aide.
mesg Verouillage des accès à l'écran par d'autres utilistateurs.
mknod Création de fichiers spéciaux.
more Affichage d'un fichier page par page.
mv Déplacement de fichiers.
netstat Affiche l'état du réseau.
newgrp Change l'appatenance à un groupe d'utilisateurs.
nice Modifie la priorité de traitement d'une commande.
nohup Fait ignorer les sigaux à une commande.
nvram Affiche le contenu de la mémoire non-volatile.
od Affiche les données en hexadécimal.
passwd Change de mot de passe.
perl Programmation.
pg Affichage page par page d'un fichier.
ping Test du réseau.
pr Formatage des données.
print Affiche du texte.
printenv Affiche les variables d'environnement.
ps Affiche les processus en cours.
pwd Affiche le répertoire actif.
read Lit des données depuis le clavier.
readonly Protection des variables.
repeat Répeter l'exécution d'une commande.
return Saut en arrière dans un script.
rlogin Ouverture d'une session à distance.
rm Efface des fichiers.
rmdir Efface un répertoire.
rsh Shell à distance.
sed Editeur de texte.
select Sélection de menu.
set Affiche toutes les variables.
sh Bourne-shell.
shift Décalage des paramètres.
sleep Interrompt le processus pendant un certain temps.
sort Tri de données.
strings Extraction des caractères lisibles d'un fichier binaire.
stty Configuration d'une interface série.
su Changement d'utilisateur.
switch Choix multiple.
sync Vide les mémoires tempons des périphériques. 
tail Affiche la dernière partie d'un fichier.
tar Archivage.
tclsh Programmation.
tcsh C-shell étendu.
tee Duplication d'un flux de données.
telnet Ouverture d'une session à distance.
test Test d'une expression.
time Affiche la durée d'exécution d'une commande.
touch Modification de la date de création d'un fichier.
tr Conversion de caractère.
trap Modification de la réaction aux signaux.
true Valeur de retour pour un script.
tty Affichage des nom des terminaux.
ulimit Taille maximale d'un fichier.
umask Définition des droits par défaut.
unalias Suppression d'un alias.
unset Supression d'une variable.
until Jusqu'à ce que...
uucp Copie à distance.
uuname Affiche les noms des machines.
uustat Etat de uucp.
uux Exécution à distance.
vi Editeur de texte UNIX standard. vi a 2 modes de fonctionnement : commande et saisie. 
Pour entrer ou revenir en mode commande tapez sur la touche <ESC>. 
  • ":q!"       quitter sans sauver
  • ":wq"       sauver et quitter
  • "i" ou "a"  entrer en mode saisie
  • "x"         effacer le caractère sous le curseur
  • "dd"        effacer la ligne sous le curseur
  • "h"         déplacer le curseur vers la gauche
  • "i"         déplacer le curseur vers la droite
  • "k"         déplacer le curseur vers le haut
  • "j"         déplacer le curseur vers le bas
  • "<Ctrl>F"   remonter d'une page
  • "<Ctrl>B"   descendre d'une page
  • "y"         copier
  • "p"         coller
  • "/"         rechercher un mot dans le texte
vi a beaucoup d'autres fonctions, consultez man.
wait Attente d'un processus en arrière plan.
wall Envoi d'un message à tous les utilisateurs.
wc Compte le nombre de mots.
which Indique où se trouve la commande dans le path.
while Tant que...
who Affiche la liste des utilisateurs.
whoami Affichage du nom d'utilisateur
xterm Lance un nouveau Unix shell.
wish Programmation graphique en Tcl/Tk.
write Envoie un message à un autre utilisateur.
xargs Combinaison de lignes de commandes et de saisies clavier.

 Quelques exemples pratiques

Dans tous les exemples suivants, nous supposons que vous travaillez sur la station "linux10".
     
Deux façons de tuer un Netscape qui bloque la station :
    linux20# rlogin  linux10
    linux10# ps -x
    PID  TTY STAT  TIME COMMAND
    190  pp0 S     0:00 netscape
    191  pp0 R     0:00 converse
    linux10# kill -9 190
ou
    linux10# killall netscape
Deux manières équivalentes pour chercher toutes les lignes d'un fichier qui comportent un mot précis :
    linux10# grep "error" /var/log/messages
    Jan  1 01:41:32 linux10 kernel: HPFS: map_sector: read error
    linux10# cat /var/log/messages | grep "ERROR"
    ERROR :<Converse time out >
    TOTAL Number of ERROR Detected : 1
    linux10#
Faire place nette après une session mouvementée de surf sur le WEB :
    linux10# cd .netscape
    linux10# rm history.db
    linux10# rm cookies
    linux10# rm -r cache/*
    linux10#


Lire un fichier binaire (fichier "core" ou exécutable) :

    linux10# cat core | od -c | cut -c8,80 | tr -d " " | more
    ELF\007hj\056po
    hj7\08876d\045
    ...
    ou plus simplement :

    linux10# strings core |more
     

Chercher un fichier :
    linux10# find ./ -name "cookies" -print
    /usr/people/converse/.netscape/cookies
    linux10#
Un petit programme écrit en Shell Script :
    linux10# cat >mon_prog
    #!/bin/sh

    echo -n "Entrez votre nom : "
    read nom
    echo "Bonjour "$nom", soyez le bienvenu dans le monde de UNIX."
    ^D
    linux10# chmod +x mon_prog
    linux10# ./mon_prog
    Entrez votre nom : jml
    Bonjour jml, soyez le bienvenu dans le monde de UNIX.
    linux10#

A la place de "cat >mon_prog", vous pouvez utiliser "xedit mon_prog".
"^D" signifie qu'il faut presser sur <Control>D.

Bibliographie :

  • "UNIX", Michael Wielsch, Micro Application, 1995.
  • "Le guide de Linux", Michael Wielsch, Micro Application, 1996.
  • "Linux Installation and Getting Started", Matt Welsh, Sybex, 1995.
  • "Linux Secrets", Naba Barkakati, Sybex, 1996.
  • "Pentium Processors and Related Products", INTEL, Intel Literature, 1995.

Décembre 1997 - Juin 1999